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Milada Horáková, née le à Prague et morte exécutée le dans la même ville, est une femme politique tchécoslovaque, députée socialiste, condamnée à mort après un procès pour haute trahison et conspiration. Son procès est l'un des plus emblématiques de la période de la répression stalinienne en Tchécoslovaquie.

C'est l'une des rares femmes à avoir été exécutées en Tchécoslovaquie et elle est reconnue, du fait de son sang-froid, de son courage et de son intransigeance face à ses juges, comme l'une des grandes figures de la résistance au totalitarisme communiste.

Biographie

https://francais.radio.cz/une-medaille-pour-milada-horakova-femme-qui-a-ose-defendre-la-liberte-8613705 Une médaille pour Milada Horakova, femme qui a osé défendre la liberté

Milada Horáková nait, en 1901, dans une famille de la classe moyenne.

Elle étudie le droit à l'université Charles de Prague, d'où elle sort diplômée en 1926 pour travailler à la mairie de Prague. Dès 1927, elle travaille au service de protection sociale et met en avant des réformes pour l'égalité des femmes. En 1929, elle devient membre du Parti socialiste national tchécoslovaque.

Après l'invasion du pays par l'Allemagne nazie en , elle entre dans la Résistance et est arrêtée par la Gestapo en 1940. Son mari Bohuslav Horák, journaliste renommé de la Radio tchécoslovaque, impliqué lui-aussi dans la résistance, est également emprisonné par les nazis. Condamnée à la peine capitale, en 1944, elle voit sa condamnation réduite à huit ans de prison ferme et est déportée au camp de concentration de Theresienstadt, puis dans diverses prisons allemandes.

Dès sa libération en 1945, elle reprend la vie politique. En 1946, elle est élue députée à l'Assemblée nationale, poste dont elle démissionne à la suite du coup de Prague en 1948. Elle renouvelle les activités du Conseil des femmes tchécoslovaques fondé par Františka Plamínková et en est élue présidente.

Elle est arrêtée le et accusée de complot visant à renverser le régime communiste. Son mari a la chance d’échapper à la police qui était venue l’arrêter à son domicile le même jour que sa femme et réussit à s’enfuir en Allemagne de l’Ouest.

Un procès politique

Deux ans après le coup de Prague et la prise du pouvoir par le Parti communiste et sous l’influence de conseillers soviétiques, des procès « pour l’exemple » sont organisés contre de potentiels opposants, issus notamment des rangs des partis démocrates de l’entre-deux-guerres.

La police politique communiste (le KGB tchécoslovaque) s'efforce de mettre en cause Horáková et douze autres personnes en construisant une théorie du complot contre l'État tchécoslovaque et le Parti communiste.

Son procès et celui de ses douze « acolytes » commence le . Sur le banc des accusés, outre Milada Horáková, se trouvent Jan Buchal, officier du renseignement, Oldřich Pecl, ex-maître de forge, Záviš Kalandra, journaliste et membre du Parti communiste dans les années 1930, mais exclu pour trotskisme et sa critique des procès de Moscou (tous trois exécutés à l'issue du procès), Jiří Hejda, ex-industriel, Antonie Kleinerová, ex-députée du PSNT, František Přeučil, rédacteur en chef, Josef Nestával, administrateur (quatre condamnés à la prison à perpétuité), Bedřich Hostička, secrétaire du Parti du peuple tchécoslovaque (condamné à 28 ans de prison), Zdeněk Peška, professeur d'université (condamné à 25 ans de prison), Jiří Křížek, avocat (condamné à 22 ans de prison), Františka Zemínová, éditorialiste, ex-députée du PSNT et Vojtěch Dundr, ex-secrétaire du PSDT qui seront, pour leur part, condamnés à 20 ans de prison.

Les autorités communistes veulent un procès « pour l'exemple » dans la droite ligne de ceux des Grandes Purges soviétiques des années 1930 et, pour ce faire, elles font même appel à des « experts » venus de Moscou. Le procès se déroule selon un « scénario » préparé à l'avance qui détermine les réponses et le comportement des accusés. Des extraits du procès sont alors télévisés. La diffusion de l'intégralité des archives télévisuelles après la Révolution de velours, montre comment opère la censure communiste et la manipulation par les images.

Autre élément qui va à l'encontre d'un jugement impartial, les autorités communistes font passer dans l'appareil un mot d'ordre de mobilisation contre ces « impérialistes » :

Couvrez largement la répercussion du procès. Que s'exprime la voix de la colère populaire. Préparez des meetings dans les usines et des discours dans lesquels notre peuple dira qu'il augmente sa vigilance, qu'il intensifie ses efforts et que les restes de la réaction séditieuse seront écrasés. Que les résolutions demandent une condamnation juste et sévère des crimes subversifs.

Ce sont quelque six mille trois cents lettres attaquant et dénigrant les accusés qui inondent le courrier des juges. Des écolières, par exemple, écrivent :

Quand bien même nous sommes encore jeunes, nous suivons les reportages diffusés par la radio sur les treize accusés de trahison de notre République. Nous apprenons qu'ils ont préparé une nouvelle guerre. Nous savons à quel point la guerre est cruelle et combien elle coûte en vies humaines. Nous nous souvenons des raids aériens sur Pardubice. Nous ne voulons pas de nouvelle guerre. Aussi nous vous demandons que tous les traîtres soient sévèrement et justement punis.

Les comités d'entreprises des usines, des administrations tchécoslovaques, des mairies demandent, exigent, une condamnation exemplaire, la grande majorité allant jusqu'à la peine de mort. La langue de bois fait alors preuve d'une certaine créativité dans la haine et les lettres sont pleines d'expression comme , , .

Horáková reste fidèle à ses idéaux, n'hésite pas à faire front au jury quand bien même elle sait que cela n'arrange en rien ses chances d'adoucir le verdict. Outre Horáková, Přeučil, Buchal et Kleinerová se défendent avec véhémence, lors du procès, des accusations portées contre eux. Milada Horáková tient ainsi tête à ses juges dont on peut soupçonner l'engagement communiste :

Nous avons longuement discuté de ce qu'on appelle la « conviction ». Car c'est par ma conviction que mes actes étaient motivés. Je dois dire que la Sécurité d'État et ses organes ont manifesté plus de patience pour me convaincre, alors que moi, j'ai été beaucoup moins patiente, après février 48, pour me persuader que les violences et les injustices qui étaient à l'origine de mes actes étaient réelles ou passagères. Je mentirais en disant que j'ai changé, que je suis tout autre, que ma conviction a changé. Cela ne serait ni vrai, ni honnête.

Les condamnations, prononcées le , sont sévères : la peine de mort est prononcée quatre fois, quatre emprisonnements à perpétuité et le reste à de lourdes peines de prison. La sévérité de la condamnation, cependant, choque alors l'opinion publique, c'est la première fois qu'une femme, mère célibataire d'une adolescente de seize ans, est condamnée à la pendaison. En dépit d'une mobilisation internationale qui voit l'implication de personnalités célèbres comme Albert Einstein, Winston Churchill ou Eleanor Roosevelt, et une mobilisation nationale, avec Vlasta Kálalová, qui soutiennent le recours en appel (promptement rejeté) et la demande de grâce présidentielle présentée au président Gottwald, Milada Horáková est pendue, avec ses trois co-condamnés le dans la prison de Pankrác à Prague.

La réhabilitation posthume

Le verdict de 1950 a été annulé en juin 1968 dans le cadre du Printemps de Prague, mais en raison de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les armées du Pacte de Varsovie en août, ce n'est qu'en 1990 que la réhabilitation complète de la mémoire de Milada Horáková est prononcée par l'État tchécoslovaque.

Les procès contre Ludmila Polednova

Le , , procureur au procès de Milada Horáková est condamnée à huit ans de prison ferme pour participation à un quadruple assassinat. Pour des raisons de santé, l'ancienne procureur, âgée de 86 ans, n'est pas envoyée en prison. Cette peine est une forme de condamnation des crimes du communisme au niveau individuel. Le , le Tribunal de grande instance de Prague (Vrchní soud v Praze) annule la condamnation sans se prononcer sur la culpabilité ou non d'un membre de l'appareil d'État en constatant qu'il y a prescription, les événements remontant à plus de cinquante ans.

Le à Pilsen, l'arrêt de la Cour suprême la condamne à six ans de prison. Le , afin d'éviter une escorte forcée, elle se présente à la prison locale pour des examens médicaux avant d'être transférée dans un établissement spécialisé dans la détention des vieux criminels. Dans une décision du , la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté la requête de Ludmila Brožová Polednová et a jugé que la condamnation de celle-ci ne violait pas le droit à un procès équitable et le principe de légalité des délits et des peines. La Cour souligne à cette occasion qu'« il est légitime pour un État de droit d’engager des poursuites pénales à l’encontre de personnes qui se sont rendues coupables de crimes sous un régime antérieur » et que « par sa participation active et délibérée à ce procès » de 1950, Ludmila Brožová Polednová « avait contribué de manière significative à lui donner une apparence de légalité et à remplir son but politique ».

Après le retour à la démocratie, les représentants du Parti communiste ne se sont jamais excusés pour le meurtre de Milada Horáková.

Hommages

En 1990, un cénotaphe lui est élevé au cimetière de Vyšehrad (qui est l'équivalent tchèque du Panthéon de Paris), à Prague et une commémoration annuelle, le jour de son exécution, célèbre sa mémoire.

Une des principales artères de Prague, qui rejoint le château de Prague au quartier de Holešovice, a été rebaptisée en son honneur.

En 2006, 56 ans après sa mort, elle se voit décerner la médaille présidentielle de la Liberté (décoration américaine), remise par Donald Rumsfeld à sa fille, Jana Kanská. La médaille est décernée par la Fondation du Monument aux victimes du communisme. La fondation attribue cette distinction aux individus et organisations qui se sont opposés à la tyrannie sous toutes ses formes. Parmi les lauréats de la médaille, citons la militante russe pour les droits de l'homme Elena Bonner, le mouvement Solidarność ou l'ancien dissident puis président, Václav Havel.

En 2017, David Mrnka retrace sa vie dans son film Milada.

Notes et références Voir aussi Articles connexes procès de Prague les frères Mašín Liens externes http://www2.tltc.ttu.edu/kelly/Pew/Women/hor%C3%A1kov%C3% Catégorie:Femme politique tchécoslovaque Catégorie:Femme politique tchèque

Catégorie:Femme dans la Résistance

Catégorie:Déporté résistant

Catégorie:Survivant des camps de concentration nazis

Catégorie:Dissident tchécoslovaque

Catégorie:Condamné à mort exécuté par pendaison

Catégorie:Étudiant de l'université Charles de Prague

Catégorie:Grand-croix de l'ordre de Tomáš Garrigue Masaryk

Catégorie:Récipiendaire de la médaille présidentielle de la Liberté

Catégorie:Naissance en décembre 1901

Catégorie:Naissance à Prague Catégorie:Naissance en Autriche-Hongrie

Catégorie:Décès en juin 1950

Catégorie:Décès à Prague Catégorie:Décès en Tchécoslovaquie

Catégorie:Décès à 48 ans

Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Vyšehrad

Catégorie:Résistante tchécoslovaque

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Une médaille pour Milada Horakova, femme qui a osé défendre la liberté

16/11/2006 partager Facebook Twitter Play / pause JavaScript is required. 0:00 / 0:00 volume

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Durée de l'audio 3:11 Milada Horakova Télécharger Partager

La victime de l'arbitraire communiste, Milada Horakova, n'est pas oubliée. 56 ans après sa mort, on lui a décerné à Washington la Médaille de la Liberté. La distinction a été remise, ce mercredi, à sa fille Jana Kanska par le secrétaire à la Défense sortant, Donald Rumsfeld, lors d'une cérémonie à l'ambassade de République tchèque.

Elle semblait fragile, mais sous cette apparence elle cachait une âme héroïque. Cette juriste, née en 1901 à Prague, se consacre d'abord au domaine social et n'est pas active dans la politique. Sous l'occupation nazie de son pays, pendant la Deuxième Guerre mondiale, Milada Horakova ne peut pas cependant rester passive. Condamnée à huit ans de détention et déportée pour ses activités dans la résistance, elle se lance, dès sa libération en 1945, dans un combat difficile. Elle cherche à sauver la démocratie et le pluralisme politique dans son pays qui sombre progressivement dans la dictature communiste. Elle devient donc députée de l'Assemblée provisoire et travaille aussi au Conseil des femmes tchécoslovaques.

Les communistes ont en elle une critique redoutable qui ne manque pas d'arguments rationnels pour dévoiler leurs ambitions totalitaires. Ils cherchent d'abord à l'apprivoiser, à se la rallier et ce n'est qu'après l'échec de tels efforts qu'ils la classent parmi les personnes dangereuses dont il faut se débarrasser. Cette sinistre intention est réalisée bientôt, après la prise du pouvoir communiste en février 1948. Dans un procès manipulé Milada Horakova est accusée de haute trahison et condamnée à mort. Elle est exécutée malgré les protestations venant du monde entier, le 27 juin 1950.

« Milada Horakova est le symbole durable de la résistance au communisme, un mémento intemporel des crimes communistes

, a écrit le Président Vaclav Klaus dans une lettre adressée à Washington à l'occasion de la cérémonie de remise de la médaille.

Elle a payé cher pour la défense de la liberté et de la démocratie, malgré les protestations venant du monde entier, y compris celles de personnalités importantes dont Winston Churchill et Albert Einstein. »

La Médaille de la Liberté qui porte les noms des Présidents Harry Truman et Ronald Reagan a été décernée à Milada Horakova par la Fondation du Monument aux victimes du communisme. La fondation attribue cette distinction aux individus et organisations qui s'opposaient durablement à diverses formes de tyrannie. Parmi les lauréats de la médaille, il y a par exemple la militante russe pour les droits de l'homme Elena Bonner, le mouvement Solidarité de Pologne et l'ancien dissident et ensuite président tchèque, Vaclav Havel. Cette année, la médaille a été décernée également à Edwin Feulner, président de l'organisation conservatrice influente « Heritage Fondation ».

A la même occasion, on a inauguré à l'Ambassade tchèque à Washington une exposition d'une bande dessinée unique publiée en 1951 par le Comité national pour l'Europe libre. Cet ensemble de dessins retrace la vie de Milada Horakova jusqu'au procès manipulé et son issue fatale.

Auteur: Václav Richter mots clefs: Histoire Culture Société lancer la lecture articles correspondants play play

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